Pendant quarante ans, comme tout le monde, je me suis prise pour mes pensées, pour mon corps : je me prenais pour une personne. Et puis il y a eu ce basculement. En un instant, spontanément, ce silence dans ma tête. Plus de pensées : le silence, une stupeur, un étonnement profond qui ne laissait place à rien d’autre.
Il y avait une légèreté, un bien-être. Je me sentais en phase avec moi-même, en phase comme je ne l’avais jamais été. Les choses se présentaient, les situations, les événements, même ceux qui auparavant m’auraient dérangée… je ne trouvais rien à y redire. Je ne réagissais plus, en fait. Et lorsque, deux mois plus tard, mon fils est mort dans un accident… même chose. Ce silence, cette tranquillité m’empêchait de réagir, m’empêchait d’être une mère détruite par la mort de son fils. J’ai vu que la souffrance n’existait pas.
La souffrance n’existe pas !?...
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