Betty, la grande Joie
Betty et la Grande Joie.
Dans ce prochain mois de Juin 2017 je passerai à nouveau un week-end auprès de Betty, qui depuis 2008 témoignagne, à sa façon impéccable et implacable, et avec bienveillance de la Grande Joie.
Voici ci-dessous un texte de Betty que j'affectionne tout particulièrement dans sa manière concise et directe de parler de la bascule de la personne à la réalisation de ce que nous sommes en réalité :
Le chapelet des croyances ...
Un chapelet de croyances brille dans les mains du chercheur.
Les grains ne sont pas des diamants, mais des poids qui l'alourdissent de jour en jour.
Il veut tout capter, tout croire, tout ressentir.
Il veut contrôler son royaume.
Il veut pour lui.
Il veut l'orgasme permanent.
Il veut croire.
Il veut comprendre.
Il veut trouver des brindilles de connaissances et se bâtir un nid.
Il veut que Dieu lui tienne la main.
Il veut un guide.
Il veut être perçu dans un monde imaginaire.
Il veut maintenir l'illusion.
Il se retrouve devant un mur de béton, sans rien dans les poches. La fourchette ne servait qu'à dévorer le temps. Il n'y a rien à combattre, rien à juger. C’est BEAUCOUP plus simple qu'il ne le pensait.
La Vie circule librement à travers les sens, sans l'histoire du chercheur de bonheur. La rose blanche, le petit chat, les étoiles du premier matin, une douce mélodie, une voix qui pleure...
Le chercheur cherche la lumière là où il n'y a pas d'obscurité.
Regarder n'est pas chercher à se satisfaire, à avoir raison.
L'ego ne trouvera pas.
La souffrance est le refus de ce qui Est.
La souffrance est la résistance à ton monde, ici et maintenant.
La souffrance est de hurler: « Je ne veux pas de la Vie; je veux ma vie à moi! »
La souffrance est une émotion éphémère dont on se sert comme fondement de notre réalité.
Nous portons sur nos épaules le poids de nos déceptions, de nos colères, de nos cicatrices, de nos piercing, de nos abus, de nos rejets; notre corps est mutilé de nous-même!
Les sens ont perdu leurs fonctions véritables, trop alourdis par nos croyances.
L'arrêt du rêve est le dépouillement de l'acteur : la Grande nudité.
Le voir est abandonner l'idée de l'analyser et de le vivre à sa propre façon!
Abandonner quoi? la Vie ou l'obsession de comprendre?
La Vie est parfaitement accordée! Elle est indépendante de qui tu crois être, de qui tu crois que je suis.
Chacun de ses mouvements contient la Réalité.
Dépasse l'apparence de tes tempêtes/temps doux, bonheur/malheur, calme/agitation...
et vois que la Vie s'exprime librement à travers le mouvement de la dualité... sans ton interprétation.
Ça ne changera pas!
Vivre est l'accueil du mouvement impersonnel de la Source,
qui s'exprime dans cette dualité.
« Qu'il en soit ainsi » est l'arrêt de la souffrance.
Être un singe, prêcher, mourir, avoir peur, se bâtir une individualité, penser qu'il y a une route qui mène quelque part, évaluer le bonheur et le malheur de son existence terrestre, espérer changer, penser qu'on n’aime pas assez sont les grains du chapelet des croyances, qui sont finalement des fers d'esclave. Tu révises chaque grain inlassablement... pour y trouver un trésor.
Le maître n'existe pas, l'esclave non plus, le chapelet non plus.
Tu vis sous l'emprise de tes sens, car tu crois la moindre de leurs réactions. Elles sont encombrées de toi!
La réalité se révèle d'instant en instant, dans la perfection du moment présent. Le quotidien, où dansent la forme et l'informe, est l'expression de la Vie.
Qu'est-ce que cette drôle d'idée de chercher ailleurs?
Betty